2 Février 2015
Nostalgeek ?
L’autre jour, j’ai repensé, je ne sais pas pourquoi, au jour où l’on a eu un magnétoscope à la maison. Et cela m’a rendue nostalgique. Nostalgique d’une époque où l’on devait faire l’effort de rechercher des informations et ce, dans tous les domaines. Le jour où l’on a eu un ordinateur en couleur… Et l’époque des Cdrom ! Encarta, pour nous aider à faire nos exposés, un Cdrom sur le violon, et pour les jeux, les premières consoles…
Nous vivions alors dans une petite ville du Val-de-Marne et, quand je me suis lancée dans mes études musicales, j’ai parfois eu besoin pour rédiger une dissertation ou autre, d’écouter pas mal de CD des œuvres mentionnées en cours par mes professeurs. Et le personnel de la médiathèque toute neuve de ma petite ville m’a gentiment, à plusieurs reprises, prêté un nombre de disques dépassant largement le total autorisé, par désir de m’aider dans mes études et de m’encourager. Je leur en suis reconnaissante, car cela m’avait alors, effectivement, été d’une grande aide.
Entre cinq et dix ans plus tard, c’est à donner le vertige : pour écouter quelque chose, il suffit de laisser ses doigts se promener sur l’écran de son smartphone et de se promener sur YouTube, par exemple. Et me re-voilà nostalgique…
Je vieillis, sans doute ; Je me sens nostalgique d’une époque, pourtant si proche, où le temps me semblait passer moins vite, ou plutôt, avec moins de frénésie. Quand je regarde mes jeunes fils qui sont entre TV, DVD et radio (si, si, ça existe encore), tablette et téléphone (ah ! les vidéos des enfants qui jouent quand ils ne tiennent plus lors des longs voyages ! miraculeux !), ordinateur… cela me rend songeuse. Ces technologies qui changent, toujours plus vite, année après année (fermez un instant les yeux et pensez au téléphone portable que vous aviez il y a cinq ans ? dix ans ?) et nous mettent le monde à portée de main… Quelle génération formeront-elles, demain ?
Il m’arrive régulièrement de sortir mon Natel de ma poche pour répondre aux questions de mon fils (oui, il est à l’âge des « pourquoi ? » incessants, vous voyez ?) : « Et il habite où, le lion ? » (ça, je sais, merci) ; « et le tigre » ? (ça aussi) ; « et le léopard ? »… Alors, là, il me prend au dépourvu. Le léopard ?? Mais je n’en ai aucune idée ! Merci Google !
Et je m’interroge aussi sur la culture cinématographique (et produits dérivés) qui assaille nos trop jeunes enfants. Quand on (n’)a le choix (qu’)entre un cartable Flash McQueen et un cartable Hello Kitty… je repense à la « non-culture » dans laquelle il me semblait vivre à son âge. La télé, en noir et blanc, encore, et Disney le samedi soir, avec Winnie l’Ourson, quelques dessins animés et Zorro (en noir et blanc, je rappelle) uniquement-pour-les-plus-grands. C’est vrai que là, je me sens franchement dinosaure.
Ca tombe bien, les dinosaures, c’est la passion de mon fils et de ses copains d’école.