A l'égard des carnets de TGV, le beau poème de Sébastien Greffier.
Je garde un merveilleux souvenir de mon invitation dans sa classe et du travail fait avec les élèves sur mes poèmes de voyage.
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A l 'égard des Carnets de TGV
Puisqu'on s'y égare en gare
Et que Bénédicte fait errer un fin regard
Elle, qui dit bien les phrases Et donne les mots pour traces
Elle joue à lire le rail A écrire en suivant la ligne
A révéler une part d'entrailles
Un chemin de faire mis à portée avec ou sans consigne
Plutôt que VéGéTer en prenant le T GV
Elle nous offre des musiques et des couleurs polychromes
D'un matin d'hiver, d'un soir d'été
Petites pièces de Monet offertes à quelques mômes
Elle peint des trains qui succèdent aux étreintes
Des TER qui s'arrêtent à quai
Des lumières qui s'allument, des journées presque éteintes
Une terre qui disparaît ou qui réapparaît
Carnets de TGV car nés en train de grande vitesse
Bénédicte y suspend pourtant un moment le temps qui passe
Nous montre que l'on peut être grand, même en petitesse
Merci à elle pour ce temps de passage dans la classe.
Sébastien Greffier