La Sonate indienne - nouvelles

La Sonate indienne

La Sonate indienne rassemble six nouvelles qui vous feront voyager dans l'espace et le temps. L'esthétique y  est partout présente et vous côtoierez peintres, poètes et musiciens d'époques différentes.

Vous y découvrirez les six nouvelles suivantes :

                           La Sonate indienne
                           Métro des Ombres
                           Echec au passé
                           Le Poète des Lénéennes
                           Pieter Rydaens
                           Retour à Anvers

La Sonate indienne a reçu le Prix Lucette Desvignes de la Nouvelle de Chalon-sur-Saône (2002).

Peter Rydaens a reçu le « Prix de la plus belle Lettre » du Perreux-sur-Marne (1997).

Retour à Anvers a reçu le Second Prix Universitaire régional de la Nouvelle (2002, Ile-de-France) et le Grand Prix Universitaire national de la Nouvelle (2002).

La quatrième de couverture :

« Après la lecture de cet ouvrage, il se peut que vous vous sentiez un peu ailleurs, comme au retour d’un long voyage, tellement dépaysant que vous n’êtes pas encore tout à fait revenu… Ne vous inquiétez pas, c’est normal. Vous êtes simplement allé là où voulait vous emmener l’auteur, et elle fait cela très bien.

Ce que Bénédicte Gandois vous raconte, vous ne vous contentez pas de le lire, vous y entrez dedans, presque malgré vous. C’est vivant, plein d’émotions, authentique. Si bien que, très vite, vous vous retrouvez avec les personnages, dans un autre temps et un autre lieu, telle une ombre invisible collée à leur vie, et c’est un vrai plaisir.

La Sonate indienne  est un beau voyage à entreprendre et je ne peux que vous le recommander. »    MP

Quelques extraits :

 « Je m’attendais à voir apparaître un sauvage vêtu de peaux et de plumes, de bijoux d’os, comme sur les gravures des boutiques d’estampes. Bientôt se tint devant moi un garçon d’une quinzaine d’années, vêtu de couleurs vives, dont les yeux noirs m’évitaient. Impossible de deviner à quoi il pouvait bien penser. […] C’était comme si un mur invisible me séparait de lui. Comment pourrais-je lui faire comprendre... » (La Sonate indienne)

« Des images de Rome, de mon atelier de la Via Lata d’où je voyais chaque jour les vestiges des anciens forums de César et d’Auguste, des souvenirs de mes voyages à Florence, à Milan, des éloges reçues pour chacune de mes œuvres... Et dans chacune de ces images, le visage et le rire de Paola qui avait toujours été à mes côtés depuis ce jour de juin 1634 où j’étais arrivé à Rome. Son visage, dont je connaissais les traits et les teintes par cœur, que j’aurais pu peindre sans même la regarder et qui se retrouvait sur nombre de mes tableaux... et peut-être là, sous mon lit... Cela avait duré dix ans et son rire s’était éteint à jamais. Je perdis toute inspiration, les commandes cessèrent, le cardinal de Caere choisit un autre peintre pour sa fresque et je finis par décider de retourner à Anvers, ma ville natale. » (Retour à Anvers)

  « Mais en arrivant au château des Lestocq, aussi bicolore que le reste du paysage, j’oubliai cet immense journal imaginaire et, le cœur battant, je ne songeai qu’à ce grand article que je rêvai d’écrire et dont le hasard me fournirait peut-être le sujet ce soir-là. Quand j’entrai dans le château, après avoir suivi l’allée bordée d’arbres et de lanternes qui y conduisait, je me sentis immédiatement mal à l’aise. D’abord Lestocq parut très surpris de me voir. Je dus lui montrer le carton d’invitation. Il ne se souvenait pas m’avoir écrit et il me jeta un regard soupçonneux et furieux avant de disparaître entre ses invités. Il flottait dans ce château un étrange mystère. » (Echec au passé)